Comment je n’ai pas vu de courses automobiles aux 24 Heures du Mans

Et si le meilleur du voyage était dans les détours ? En France, il faut parfois savoir oublier son programme pour goûter au plaisir de se laisser surprendre. Trois jours au Mans pendant les 24 Heures ? En voiture ! Sauf si le destin en décide autrement, comme ça m'est arrivé l'an dernier…

A priori, je ne suis pas une grande fan d’automobile – je n’ai même pas le permis. "Tu vas voir, les 24 Heures du Mans c’est comme un mini festival", argumente mon compagnon de voyage. Une escapade au vert en plein mois de juin avec concerts et animations ? Je me laisse tenter sans rechigner !

Jeudi
Nous arrivons en fin d’après-midi au Mans. Après avoir déposé nos valises à l’hôtel, nous nous mettons en quête du fameux circuit. Alors que nous touchons au but, nous apercevons une grande roue. "Tu es certain que c’est bien ici ?" "Oui, me répond mon ami, je t’avais bien dit que c’était plus qu’une simple course automobile !" Après un petit tour parmi les stands de tir, jeux d’adresse – et après avoir englouti barbe-à-papa et autres confiseries – nous décidons de remettre au lendemain notre tour de grande roue et nous dirigeons vers la scène où retentissent les premiers accords du groupe bordelais The Jive. Ils sont suivis par The Celtic Social Club. Sur le circuit, les essais qualificatifs se poursuivent. Persuadés que nous aurons tout le temps d’admirer ces bolides en action, nous choisissons de rentrer à l’hôtel une fois le concert fini.

Vendredi
Aujourd’hui, cap sur le circuit ! Nous arrivons en fin de matinée, bien décidés à prendre place dans les tribunes pour un avant-goût de la course. C’était sans compter sur le fait que, traditionnellement, les voitures ne roulent pas la veille de la compétition… Qu’à cela ne tienne, la grande roue nous tend les bras ! De là-haut, nous profitons d’une belle vue sur le circuit et ses environs. En redescendant sur la terre ferme, un passage par le Village et la Fan Zone du circuit s’impose. Le Pavillon de l’Armée de l’Air attire notre attention. Étonnant sur un circuit de course automobile ! Notre curiosité nous pousse à l’intérieur où nous sommes récompensés par un simulateur de vol en réalité augmentée. Mon ami réalise un rêve d’enfant en prenant les commandes d’un Cap 10, un avion de voltige. En sortant, nous tombons sur le Pavillon des Femmes, où un bar à huîtres retient notre attention… Mais il est déjà 17h, l’heure de rejoindre le centre du Mans pour la grande parade durant laquelle les 180 pilotes engagés dans la course défilent à bord de véhicules d’exception. Nous décidons ensuite de passer la soirée dans le centre-ville.

Samedi
La course ne débutant qu’à 15h, nous profitons du début de la journée pour découvrir la ville du Mans. Nous déambulons dans les rues pavées de la Cité Plantagenêt, centre-ville historique qui a notamment servi de décor à de nombreux films d’époque tels que Cyrano de Bergerac, L’Homme au masque de fer ou encore Le Bossu. Fouler les mêmes pavés que Leonardo DiCaprio, voilà que ce week-end prend une tournure inattendue ! Alors que nous arrivons au circuit pour le coup d’envoi de la course, nous tombons sur une dédicace des auteurs de la BD Michel Vaillant. En grand fan, mon compagnon de voyage insiste pour s’y arrêter et discuter à propos du dernier tome, Rebellion. L’après-midi s’écoule et il est déjà l’heure de rejoindre la scène pour le concert des mythiques Kool and the Gang, suivi d’une performance de DJ Loran. Ce n’est que tard dans la nuit que nous rejoindrons notre hôtel.

Dimanche
Ce qui devait arriver, arriva… Panne de réveil ! Après un petit-déjeuner (très) tardif en terrasse dans le centre-ville, nous devons nous rendre à l’évidence : le bolide vainqueur de la 85e édition des 24 Heures du Mans passera la ligne d’arrivée sans nous. Mais cette année, j'y retourne avec la ferme idée d'assister aux courses.

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