Du 26 mai au 23 septembre, le musée dévoile les mille et une formes de l’audace dans la peinture de genre française du XVIIIe siècle
L’amour frivole de Jean-Frédéric Schall, La leçon de luth de Marguerite Gérard ou encore L’amant jaloux de Louis Léopold Boilly... Entre fausses ingénues et galants coquins, le musée Jean-Honoré Fragonard dévoile cet été dans son bel hôtel particulier de Grasse la face cachée d’un certain art de vivre à la française, celui d’un XVIIIe siècle pré-révolutionnaire et libertin dont le répertoire équivoque trouve alors un écho dans la littérature, le théâtre ou encore l’opéra comique.
L’audace est donc le fil conducteur de cette exposition insolite qui s’appuie sur un corpus d’archives et une sélection d’œuvres inédites des pairs de Jean-Honoré Fragonard, provenant de musées français et de collections particulières européennes ou américaines.
Jeux de miroirs entre l’œuvre et le regard
Un échange de missives, une partie de musique, un décolleté échancré : divisé en trois sections thématiques, le parcours a été conçu de façon à permettre au public de décoder des images subtilement suggestives qui renvoient également à la peinture hollandaise du Siècle d’or (XVIIe siècle).
Une réflexion sur les jeux de miroirs entre l’œuvre et le regard à approfondir avec l’exposition "El Archivo de la Memoria" organisée aux mêmes dates et dans le même lieu. Photographe de la mémoire, du souvenir et des espaces intimes, Juan Manuel Castro Prieto réalise depuis plusieurs années des prises de vues très personnelles d’œuvres majeures du patrimoine culturel collectif.
Le résultat parfois troublant, et toujours inspirant donne à voir comment la photographie crée son propre langage artistique. Et pour cette exposition, le phorographe dévoile trois nouvelles photographies totalement inédites réalisées dans les collections du Musée Jean-Honoré Fragonard, à associer avec les œuvres originales exposées à côté.